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 Trois petits tours et puis s'en vont

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Cyco
Cerbère
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MessageSujet: Trois petits tours et puis s'en vont   Trois petits tours et puis s'en vont EmptyVen 14 Sep - 17:56

Les jours passent et se ressemblent... souvent. C'est ce que se disait l'empereur Ereold à cet instant. Il passait dans les rangées d'ordinateurs, d'écrans brillant de lettres vertes. Çà et là, les techniciens s'agitaient, courant d'un endroit à l'autre, en état d'alerte.
Peut-être venaient-ils d'apprendre une grave nouvelle : un ennemi dirigeait-il ses vaisseaux sur l'empire ? A vrai dire, peu lui importait, à présent. Il était las. Las de ces guerres incessantes, las d'avoir à préparer tout, toujours. Il ne supportait plus que l'avenir de neuf planètes, aux coutumes si familières et étrangères à la fois, lui incombe.

Il connaissait l'empire, bien sûr. Son Empire. Ses ancêtres l'avait conquis de leur sang, le payant parfois de leur vie. Il n'avait été que le digne successeur du trône. Lui ne s'était pas donné du mal pour l'agrandir ; il s'étant contenté d'essayer de le souder, de l'unifier. Il sourit, amèrement, tristement : ses projets avaient rarement aboutis à ce qu'il souhaitait. Excepté la langue, qu'y avait-il de commun entre toutes ces planètes ? Peu de choses, il le craignait. Essayez donc avec vos seuls deux bras et votre tête, vous, petit humain, de créer une cohésion - qui n'a jamais existé -, entre neufs planètes séparées par des millions, des milliards de kilomètres... et plus encore.

Il ne voulait plus être responsable de ses faits et gestes. Que n'aurait-il pas donné pour retourner en enfance, où toutes les questions sont permises, où toute bêtise est volontiers pardonnée, où l'insouciance est encore une qualité... Revoir, l'espace de 24 heures, ses parents décider. Oublier. Ne plus se soucier, de rien...
Il revint soudain à la réalité. Un homme venait de donner l'alerte : deux cents destructeurs arrivaient, lourdement armés. Le doute n'était plus permis, l'espoir plus possible : l'empire était leur cible. Ereold continua, sans allonger le pas ; sans ralentir non plus. Qu'ils se taisent ! Tous ! Ils connaissaient de toute façon ses ordres. Il les énonça tout de même. Il avait toujours eu l'impression que s'il leur ordonnait de se tenir droits devant les lasers ennemis, en attendant patiemment leur mort, ils l'auraient écouté.

Il ne voulait plus de ce pouvoir... Qu'on le délègue à un autre ! Que les nobles s'en emparent et fassent s'effondrer l'empire ! Qu'ils s'appoprient les demeures de l'empereur ! Que son fils n'ait pas à décider pour ces dizaines de milliards de gens, les années où il serait plus grand. Dans la salle d'où il n'était pas encore sorti, on entendit son rire se répercuter ; c'était un rire jaune, un rire noir. Son conseiller, à ses côtés à ce moment, devait plus tard dire qu'il s'agissait d'un rire de dents pourries, dans un accès d'humour particulièrement mauvais.

Enfin, il sortit à l'air libre. Il laissa Harnak, son conseiller, disposer ; il voulait être seul, pendant une heure... Peut-être deux, si l'ennemi tardait à trouver les portes de sa planète. Dehors, les sirènes hurlaient, annonçant une attaque imminente. Sifflement strident déchirant le vent, rivalisant d'intensité mais dont les décibels ne parvenaient pas à s'élever plus.
Partout, des visages apeurés se risquaient à se tourner vers le ciel, vers la voûte, tentant d'apercevoir les vaisseaux approcher, cherchant désespérément à déceler d'où les premiers tirs proviendraient. Mais dans la nuit, nulle autre lueur que celles des étoiles ne perçait. La ville s'agitait et se réveillait rapidement au "doux chant des Dames des eaux" comme le disaient si poétiquement les ingénieurs.
Ici un homme essayait de raisonner sa femme de ne pas emporter toutes ses affaires, là une mère priait son fils de s'habiller en vitesse. Ils attendraient dans les abris que la vague soit passée avant de ressortir pour contempler les dégâts.

La plupart des villes étaient souterraines, pour ne pas avoir à les reconstruire après chaque raid, mais pas la capitale. Elle avait été construite lorsque la technologie ne permettait pas encore de coloniser toutes les planètes, lorsque seules celles qui étaient habitables s'arrachaient à prix d'or, et bien plus. Lorsque les hommes avaient encore peur de se détruire à force de guerres incessantes. Elle n'avait jamais été directement menacée depuis sa fondation. L'heure n'était plus à la paix depuis longtemps, et cela désolait Ereold... Certains de ses hommes, parmi les moins scrupuleux, avaient fini par le convaincre de créer sa flotte. Ils lui avaient assuré la gloire, si le développement se faisant régulièrement. Naïvement, il les avait cru. Et lors du passage de quelques centaines de vaisseaux, il avait tout perdu. Il s'était résigné à ne plus reessayer.

Ses pas l'avaient guidé au bord d'une falaise, dans un recoin connu de lui seul, où nul ne pourrait le retrouver. La mer s'étendait face à lui, énorme, le réduisant à ce qu'il était : un minuscule humain, qui s'était donné tant de pouvoirs durant sa vie. Or, cette mer, aussi grande soit-elle, il le savait, était ridicule face à l'immensité de la galaxie... de l'univers.
Une plage de sable fin la bordait tout le long. Lors des journées chaudes où le soleil dardait ses rayons, elle avait sa vie propre. Les baigneurs nageaient dans cette eau singulière - elle était douce -, surfaient sur ses hautes vagues, et dans certains coins réservés, des pêcheurs ou des plongeurs amateurs excerçaient leurs loisirs avec entrain.

Derrière lui, l'empereur entendit les transporteurs décoller. On venait de finir de les charger des dernières ressources accumulées, ils ne perdaient pas plus de temps pour disparaître dans l'immensité spatiale.
Puis le calme revint. Les sirènes s'étaient tues. Les derniers habitants rejoignaient, anxieux, leurs familles et leurs amis. Même le palais, surélevé, habituellement splendide, se fondait dans le noir. Il semblait terne. Il était mort. Et on ne retournerait probablement jamais y vivre, après le carnage qui aurait lieu. L'homme ferma les yeux, inspira une fois, expira longuement... Il perdit le sens du temps. Il n'entendit pas les cris des personnes qui le cherchaient, inquiets de sa disparition. Il ne réfléchissait même plus. Il ne pensait à rien. Il perdait son temps.

Au bout de longues minutes, sinon d'heures, un affreux ronronnement perturba le silence. Il leva la tête et compris que l'ennemi arrivait. Dans un geste de lâcheté et de soulagement extrême, il fit un pas en avant.


Il s'écrasa au bas de la falaise. Le corps ne fut jamais retrouvé.



RP de départ d'Ereold

Je me suis permis de le poster, t'as un talent rare, j'espère que tu repasseras nous voire souvent Wink
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MessageSujet: Re: Trois petits tours et puis s'en vont   Trois petits tours et puis s'en vont EmptySam 15 Sep - 3:04

malheureusement, Ereold quitta ce monde si mythique. Le roi de l'empire hardkossial demeura troubler de cette mésaventure. Pourquoi? pourquoi tent de peine et de misère? Cet homme méritait beaucoup plus ce que la vie seulement pouvais lui donner. Son âme ira rejoindre un meilleur monde que notre enfer satanique a nous mettre en guerre. Nous disons sur ma planete ainsi que sur les colonie; nous ne vivons pas. En effet, nous sommes composer de 100% d'atomes. Un atome est egale a un élément. Un élément N'est pas vivant. Nous ne pouvons pas etre vivant si non sommes composer de 100% matière non-vivante!!! C'est pour cela que Hardkoss et son empire mythique n'ont pas peur de la mort, puisqu'ils le sont déjà. Leur âme sont emprisonner de ce qui est corp... Tuer le corp fera seulement liberer l'àme de l'être dit humain.
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MessageSujet: Re: Trois petits tours et puis s'en vont   Trois petits tours et puis s'en vont EmptyVen 17 Fév - 0:10

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MessageSujet: Re: Trois petits tours et puis s'en vont   Trois petits tours et puis s'en vont Empty

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